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Boro in the box / Living still life / Ultra Pulpe : rencontre avec B.Mandico autour de 3 courts métrages

Bertrand Mandico sera présent au Max Linder pour vous présenter 3 de ses courts métrages :

 

Boro in the box

41 mn / Fiction / 2011
De Bertrand Mandico
Avec Elina Löwensohn, Thierry Benoiton, Jacques Malnou, Elise Hôte, Laure Lapeyre, Benoît Serre

De sa conception épique à sa mort cinématographique, le portrait fantasmé et fictif du cinéaste Walerian Borowczyk (dit Boro). Boro in the box découvre un monde cruel et obscène, traverse des aventures sensitives et organiques, de la Pologne à Paris, au coeur d’un abécédaire fantasmagorique.

"C’est un univers visuel des plus stimulants qu’installe et explore, le réalisateur Bertrand Mandico. Aux frontières de l’art vidéo et de l’autofiction fantaisiste, Boro in the Box relate l’histoire d’un cinéaste imaginaire éperdument amoureux de son art et dont la carrière, retracée en voix off, se teinte d’une réflexion mélancolique sur l’abandon et l’impossible oubli du passé. Le personnage-narrateur, qui s’exprime à travers la voix d’Elina Lowen, est une sorte de monstre fantaisiste, créature marginale et somnambulique née dans une boîte dont elle est captive et à travers laquelle elle découvre le monde. L’évocation de sa naissance et de ses années d’apprentissage, intrinsèquement liées à l’exercice du regard, se double d’une réflexion sur l’origine, l’exil, la faute, de sorte que ce conte revêt l’allure singulièrement désenchantée et macabre des premiers films de Tim Burton, auxquels on songe à plusieurs reprises. "
Jean-Patrick Géraud  avoir-alire.com


Living still Life (La Résurrection des natures mortes)

15 mn / Science-fiction / 2012
De Bertrand Mandico
Avec Elina Lowensohn, Jean-Marc Momon


Dans un monde en déliquescence, une femme recueille ses animaux morts et leur redonne vie en les filmant image par image.

Living still Life, dense et réflexif, propose également une méditation sur la création visuelle : cette fois c’est une cinéaste (incarnée par E. Lowen elle-même) qui entreprend de redonner vie aux êtres morts qu’elle rencontre au gré de ses errances dans un paysage désolé. A l’inverse de Boro, où la légèreté des premières séquences vacille peu à peu pour laisser place à l’étrange, c’est ici à la fin des différents chapitres qui rythment l’oeuvre qu’advient la merveille (Boro pour sa part est structuré comme un abécédaire). A travers ces variations sur un même motif et ces récurrences structurelles (tendance au chapitrage, nature désolée mais féconde, personnages communs) on appréciera toute la cohérence du travail filmique mené par Mandico, qui invente un univers iconoclaste et décline une réflexion émouvante sur l’art de filmer."
Jean-Patrick Géraud  avoir-alire.com

 

Ultra Pulpe

36min / Drame, Science fiction
De Bertrand Mandico
Avec Lola Creton, Pauline Jacquard, Pauline Lorillard
Interdit aux moins de 12 ans

Station balnéaire abandonnée. Fin de tournage d’un film fantastique sur la fin d’un monde. Deux femmes, membres de l’équipe de cinéma, l’une actrice, l’autre réalisatrice, Apocalypse et Joy, sont sur le point de mettre fin à leur relation amoureuse.

"À l’origine texte théâtral de commande en hommage à la science-fiction, Ultra pulpe recycle sa matière première en une collection d’images qui ouvrent des portes sur des cinématographies “bis” ou de genre et convoque l’esthétique des bandes dessinées de Richard Corben, auteur de Métal hurlant auquel il emprunte, outre sa gamme chromatique, le principe d’un monde où tout peut se transformer, où rien n’est stable. Après sa sélection à la Semaine de la critique en 2018, ce moyen métrage a connu une sortie en salles en 2019 orchestrée par UFO. Sous le titre Ultra rêve, il y était associé à After School Knife Fight de Jonathan Vinel et Caroline Poggi et Îles de Yann Gonzalez, films cousins qui recyclent imageries mélancoliques, romantiques ou morbides. Bertrand Mandico retrouvait ici les actrices principales de son premier long métrage (Pauline Lorillard, Vimala Pons, Elina Löwensohn, Nathalie Richard) mais, après les avoir travesti en “garçons sauvages”, il les féminise et érotise à l’extrême, jusqu’à la caricature, les couvrant de vestes aux longs poils, de postiches ou de fluides répugnants." 
Raphaëlle Pireyre , brefcinema.com