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Avant-première & concert : SOUL KIDS

A Memphis, une des villes américaines les plus sinistrées, la Stax Music Academy fait figure d’oasis. Fondée sur l’héritage du label légendaire des années 60 qui accompagna la lutte pour les Droits Civiques, cette école de musique, extra-scolaire et gratuite, permet à des adolescents passionnés d’apprendre et de comprendre l’Histoire noire américaine à travers la découverte des plus grands tubes de la Soul. Un voyage musical dans le temps et une plongée dans la pensée d’une nouvelle génération.

Le parcours de Hugo Solbelman, le réalisateur :

"J’ai grandi à Paris, avec un père producteur et une mère scénariste. Après le bac, j’étais donc plutôt décomplexé à l’idée de tenter ma chance dans le cinéma sans forcément passer par une école. J’ai fait plein de petits jobs, de livreur de rushs à préposé aux cafés et aux photocopies… Puis j’ai été assistant mise en scène, j’ai appris à monter, et j’ai commencé à faire des courts-métrages avec des copains, et notamment mes frères d’armes, Dorian et Nicolas, qui ont travaillé sur SOUL KIDS. J’aimais bien les choses sur le vif ; c’est pour cette
raison sans doute que le documentaire ne m’a pas fait peur. J’avais une spontanéité avec la caméra, et un univers qui venait autant de la fiction que du clip, avec la musique en toile de fond, qui est l’autre grande passion de ma vie."

La naissance du projet SOUL KIDS :

"À l’été 2016, j’ai fait un voyage de six semaines avec une amie, entre Chicago et la Nouvelle Orléans pour découvrir la musique locale. J’avais une caméra et une longue focale avec moi (la Sony A7S avec laquelle on a fait SOUL KIDS d’ailleurs). Nous avons rencontré énormément de monde, et compris un peu plus la culture du Sud, le lien entre les musiques (jazz, soul, hip hop) et l’histoire orale dans les communautés africaines-américaines, avec les luttes sociales en toile de fond… De retour à Paris, j’ai montré un montage de ce que j’avais aux producteurs Christophe Barral, Toufik Ayadi et Carine Ruszniewski, et ils m’ont permis d’y retourner, cette fois avec un chef opérateur et un ingénieur du son."

La découverte de la Stax Music Academy :

"La Stax était une des dernières étapes de ce second voyage, et j’ai tout de suite su qu’il y avait là tout ce que je cherchais. L’idée de la musique qui pense et qui panse, cette idée de la connaissance de soi,qui est très importante dans la communauté africaine-américaine, mais aussi les personnages, et mon envie de faire un film choral. L’endroit agrégeait parfaitement les deux grandes thématiques que j’avais en tête depuis le début : la musique et la lutte communautaire noire américaine, des champs de coton au blues en passant par la soul ou les musiques contestataires actuelles comme le rap. La musique y est appréhendée ainsi, comme un vecteur positif et sociétal, une source d’inspiration pour une communauté, et un endroit d’exemplarité."

Séance unique le lundi 22 novembre à 20h30